Le chauffage au bois peut constituer une source importante de pollution de l’air. Des gestes simples peuvent permettre de réduire considérablement la quantité de polluants dans l’atmosphère.
Bien qu’il contribue très peu aux émissions de dioxyde de souffre (SO2) et d’oxydes d’azote (NO2), le chauffage au bois représente le principal émetteur de particules en suspensions en Europe, avec une émission de 56 %.
Si rien de change, les émissions de particules issues de ces pratiques augmenteront jusqu’à représenter près de 70 % des émissions totales d’ici 2030.
Afin d’éviter ça, quelques gestes simples sont à adopter :
- Choisir le bon type d’appareil
Les foyers ouverts, fermés et les inserts installés avant 1996 sont les sources de chaleur à combustion les plus émettrices de particules. Si vous souhaitez vous munir d’un appareil à combustion, opter plutôt pour des poêles qui sont quatre fois moins polluants que les cheminées. Mais là encore, il existe des différences : les poêles à bûches sont deux fois plus polluants que les poêles à granulés. Pour limiter au maximum son émission, le mieux est d’opter pour une chaudière individuelle ou collective. - L’allumage du feu
80 % des émissions polluantes auraient lieu durant les 10 à 15 minutes suivant l’allumage de l’appareil à combustion. Pour réduire ces émissions polluantes de 30 à 50 % lors d’un allumage à froid, il est conseillé d’effectuer un allumage par le haut. - L’humidité du bois
Il est conseillé d’utiliser du bois ayant un taux d’humidité inférieur à 23 %. Dans le cas contraire, le rendement de la combustion sera plus faible et une plus grande quantité de polluants sera libérée lors de la combustion. Pour vous assurer d’avoir un combustible sec, il est possible de choisir des essences qui sèchent rapidement et qui ne sont pas trop résineux tels que le bois de feuillus : bouleau, charme, hêtre… - Éviter une combustion à allure réduite
Bien que cette pratique permette un confort optimal, il est déconseillé de faire fonctionner l’appareil de combustion à allure réduite. Il est donc préférable d’allumer un feu vif dégageant une forte chaleur dans le but d’atteindre le plus rapidement possible l’allure nominale (phase du feu où la combustion est la plus complète et où les émissions de particules sont les plus faibles). - Opter pour une meilleure isolation
Une des meilleures mesures à adopter consiste à minimiser la consommation de chaleur des habitations par une meilleure isolation. - Ne pas brûler ses déchets verts
En plus d’être interdit, le brûlage de bois et autres déchets verts à l’air libre produit une grande quantité de polluants. Des solutions existent comme le compostage domestique par exemple.